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La Russie, Voronej, Olga et moi...(ou Marion au pays des soviets)

3 juillet 2010

Vacances! Vacances!

Depuis une semaine je suis en vacances!!! Fni les cours de russe tous les jours de 9h à 14h (j'ai d'ailleurs obtenu un joli certificat) et les cours de français de 18h40 à 20h10! Je peux donc faire ce que je veux, sans me stresser avec les horaires....il m'arrive un truc incroyable auquel je n'étais plus habituée, j'ai le temps! Je peux me lever tard, traîner avec les amis, devant des films, bouquiner...C'est un vrai bonheur que je savoure pleinement! Bon, je devais aller dans le sud mais finalement ce plan vacances à échouer, encore une fois, à croire, que je ne peux pas partir de Voronej et découvrir d'autres coins de Russie...Mais je me fais une raison, je sais que je suis attachée à cette ville et il y a encore plein de trucs que j'ai à décourvrir ici...Bon, peut-être que je vais quand même aller à Moscou pour quelques jours la semaine prochaine, mais là aussi, je reste sur mes gardes et je m'attends à tout, enfin surtout à rester une fois de plus à Voronej. J'aimerais pourtant enfin découvrir cette ville, aller aux musées, me balader...surtout que j'ai un super plan hébergement chez un copain avec qui ça peut être intéressant de passer quelques jours. On verra...Matthieu arrive bientôt, ça c'est cool! J'ai hâte de le arriver débarquer dans cet univers russe et de voir ces réactions face à cette réalité incohérente, bordélique, mais qui est devenu quotidienne et parfaitement normale pour moi! Je vais retrouver mon regard neuf sur la Russie à travers ses yeux!

Cet après-midi, pique-nique avec mes étudiants de français! Histoire de se dire au revoir comme il faut hors du Centre!

Donc encore 2 mois à profiter de tout ce que j'ai ici!

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6 juin 2010

Toujours la!

Vous croyiez que je m'étais perdue dans la toudra ou que j'avais été enlevée par le FSB? Mais non, rien de tout ça. Seulement, j'ai connu quelques mésaventures et puis mon ordi m'a lacheusement fait faux bond pendant quelques temps, ce qui m'a laissé un peu au dépourvu et ne m'a pas permis de rafraîchir les nouvelles  de ce blog!

Mais, le calme est revenu et le soleil aussi, entre deux averses..En tout cas, ça sent l'été et les occupations de saison sont au goût du jour: chachlicks dans la forêt tous les weeks ends! Enfin presque. Cette tradition russe qui consiste très simplement à préparer de la viande (en cas de budget restreint, prenez des saucisses), aller dans la forêt pour la faire griller au dessus d'un feu improvisé entouré de ses amis, a tout pour me plaire! C'est vraiment un de mes trucs préférés en Russie, c'est un bon moment pour renouer avec la nature (faut un peu fermer les yeux sur tous les déchets, que les gens qui sont venuus avant nous on laissé), se reposer avec ses amis et se régaler... C'est vraiment la formule impeccable! A l'occasion de mes dernières "sorties chachliks", j'ai pu découvrir de charmants endroits dont recèle la ville de Voronej, le parc Dynamo, le sanatorium Gorki et bien d'autres, qui me font me dire qu'il fait bon vivre tout de même à Voronej! Oui, le soleil m'a rendu plus optimiste! Bizarrement, je vois les choses plus agréables depuis que je ne suis plus obligée de m'emmitouler dans un manteau col fourrure avec le bonnet et l'écharpe qui vont avec, et que je ne me casse pas la gueule à chaque pas que je fais dehors...

Les vacances sont pour la fin du mois et ça me remplit le coeur de bonheur d'imaginer tout le temps que je vais avoir rien que pour moi et pour profiter de mes derniers mois en Russie ("derniers", ça m'attriste de devoir déjà parler comme ça)! Sans horaire, sans contrainte, un vrai petit bonheur! (Même si ma  directrice me questionne pour savoir si je reste en Russie pour l'été pour qu'elle m'exploite encore un peu, mais là-dessus elle rêve complètement!). J'aime penser à ce que je vais faire d'eux...aller à Moscou, faire plein d'autres chachliks, retrouver Matthieu et me marrer de voir ses réactions devant la réalité russe et se faire plein de virées ensemble, aller dans le sud chez une copine, passer du temps avec mes copains d'ici...

Bon avant ça, j'ai encore près d'un mois de dur labeur devant moi et les examens de russe au bout. Pas une mince affaire, car pour obtenir mon certificat pour dire que j'ai bien appris le russe à la faculté préparartoire de l'Institut d'enseignement international de Voronej (oui, oui tout ça, en Russie on a le goût des titres), je dois me coltiner une 15 aine de textes (sur des thèmes aussi passionants que "L'enseignement en Russie", "La Russie", "L'écologie" et j'en passe"), à apprendre par coeur. C'est dur dur étant donner que mon dernier souvenir de récitation remonte à l'école primaire. Et puis je ne parle pas encore russe parfaitement. Disons que j'ai une certaine capacité de baragouinage, mais que je fais compllètement l'impasse sur les cas, ce qui sacage vraiment la langue russe, mais je me débrouille et je me fais comprendre!  

Aussi, il me tient à coeur aussi de finir en beauté les cours de français au Centre. Une de mes étudiantes, Tatiana, une femme d'une 5Oaine d'années, se marrantt tout le temps, m'a dit au revoir le cours dernier. ça sent la fin et ça m'a foutu une petite boule dans le ventre. Je connais bien mes élèves maintenant  et  je me suis habituée à les voir 2 fois par semaine depuis octobre...

Les copains étrangers partent au compte goutte. Demain, c'est Nan et Alif qui rentrent en Thaïlande. Ce sont des petits adieux à chaque fois. Je suis sentimentale, c'est dur. Aujourd'hui, on va se faire un petit resto japonais ensemble et se balader pour nos derniers moments ensemble...

A quel plaisir de reprendre le récit de mes aventures!   

6 mars 2010

Vive les femmes! Vive nous!

Un long week end a commencé. Le 8 mars en Russie est férié, youpi! La journée de la femme que l'on célèbre partout dans le monde prend ici une connotation particulière. Les féminites s'arracheraient les cheveux de voir, le déroulement de la journée de la femme ici. En ce jour des femmes, on ne rendra pas hommage à leurs combats et à leur émancipation. Non, il s'agit plutôt de la fête de la féminité, sorte de continuité de la Saint-Valentin et de fête des mères, pendant féminin de la fête des hommes qui a eu lieu, il y a 2 semaines. C'est plutôt régressif et le maintien des femmes dans leur rôle traditionnel. Elles sont belles, charmantes, on les aime pour ça. Pour le leur dire, on offre des fleurs et des petits cadeaux à toutes celles qui compose notre entourage et dans toutes les sphères, on en reçoit de sa famille, au boulot...C'est drôle de voir tous les stands qui ont fleuris pour l'occasion, où l'on vend principalement du mimosas, qui colore de quelques touches de jaune la ville...ça sent encore le printemps, c'est agréable! Si ça ferait pas plaisir à Simone (de Beauvoir, bien sûr!), ici ça ne choque personne. Une copine m'a même dit, je ne suis pas féministe, je préfère être femme (=féminine et être considérée comme ça), c'est même une sorte de proverbe. La seule révolte que j'ai entendu d'une de mes étudiantes par rapport à cette fête, c'est que maintenant c'est devenu une fête officielle et qu'on offre des cadeaux aux femmes plus spontanément mais par obligation. Rigolo!
C'est aussi l'occasion d'une pochtronnerie générale! Paraît que pour la fête des hommes ce sont les filles qui boivent et inversement pour la fête des femmes...

Ce week end va être très cinoche, ce soir nous allons à la notch kino avec des copains thaï! Nous avons rendez-vous à 23h. Le film en prems, Alice au pays des merveilles, j'ai hâte de voir ce que ça donne ce nouveau Tim Burton. Nous sortirons si tout va bien à 7h, dans quel état?...on va testé le concept et notre endurance. J'ai découvert aussi cette semaine un très bon petit cinéma, Illusion, parfait pour répondre à mon envie de ciné! La ville a aussi ces petits trésors, que je suis bien contente d'avoir découvert. Avec un peu de retard, j'ai vu No limits no control, très mystérieux mais avec son lot de trucs intéressants, suffisant pour valoir le coup d'être vu.

C'est le temps de se préparer et de faire le plein de calories pour survivre à cette longue nuit!

28 février 2010

Bizzareries russes

Il y avait eu les toilettes, les bus, le spectacle de manteaux de fourrure, les récentes traditions...mais j'aimerais vous narrer quelques autres bizzareries que j'ai pu noter au cours de mes quelques mois ici.

D'abord les filles russes et elles-mêmes. En Russie, il est très important de faire attention à quoi on ressemble. Ce qui donne lieu à des sessions devant la glace, c'est une sorte de réflexe toute fille russe se tourne vers le miroir avant de sortir ou d'entrer dans tout endroit. Des installations adaptées sont mises à disposition. Chaque bâtiment est équipé de vestiaire et de miroirs, c'est vrai que c'est pas facile de se balader avec tout son attirail contre le froid. L'habillage d'une Russe peut prendre pas mal de temps, tout doit être impeccablement mis, le manteau, chacun de ses boutons, le lien en haut, la ceinture, l'écharpe, le bonnet, les gants, sans oublier le coup de gloss avant de sortir. C'est assez décourageant, à mon tour j'essaie de me tenir mais rien n'y fait, je reste toujours toute mal accoutrée, avec le bonnet qui se barre en couille, les cheveux qui dépassent, les boutons qui se défont... Ici, donc, on se regarde et beaucoup. La règle, c'est d'être toujours sur son 31!

        Allez jeter un coup d'oeil sur les vkontakts (facebook russe) des filles russes est assez bidonnant. Elles mettent des photos d'elles dans des poses qu'elles pensent toujours plus sexy. Vas-y que j'enlace ma copine comme si c'était mon mec, que je joue avec ma chevelure, que je mette les mains sur les hanches, les nichons en avant et la bouche en coeur. Le truc c'est de se montrer comme des objets de désir et de tout faire pour faire baver les mecs, elles veulent qu'on veule leur corps! Elles se prennent pas mal au sérieux à ce niveau là. ça peut aller assez loin! Et donc par -20, on quitte pas sa mini jupe (et je vous dis qu'on a rien de comparable en France, c'est du mini, mini), ni ses talons!
        Autre divertissement, lié à ce fait culturel, aller dans les magasins de chaussures, je m'étais jamais autant marrer en faisant du shopping. La hauteur des talons, les motifs léopards, le vernis...c'est du jamais vu, un vrai petit moment de délectation. Je vous ai mis des photos...

Ce qu'on peut peut-être appelé "égocentrisme" des filles russes créent une certain barrière entre mecs et filles. Souvent, les mecs et les filles restent chacun de leur côté et les relations ne sont mis que sur le plan amoureux et chacun des deux sexes ne se fait pas confiance. Dans les cafés par exemple, on voit peu de groupes mixtes. C'est soit des couples ou des groupes de filles ou de garçons. C'est aussi très prestigieux d'être en couple, s'est considéré comme une vraie preuve de virilité de se montrer au bras de sa copine. Et les filles jouent aux poupées, pour qui il faut tout faire: payer le bus, les raccompagner à la porte de chez elles, réparer si et ça, toute féministe s'en arracheraient les cheveux...

Un phénomène aussi très intéressant: la transcription en cyrillique de mots qu'on a l'habitude de voir écrit en alphabet latin. L'autre jour aussi, dans le bus, en entendant  une grand-mère sur le siège de derrière, faire un cours de lecture et de prononciation à son petit fils et lui faire répétant en répétant distinctement "sa-lo", j'ai eu un petit sourire aux lèvres... Autre point langue, la prononciation des mots étrangers commençant par "h". Les Russes prononcent ce "h" "g". "Harry Potter" devient "Garry Potter", "hypermarché" devient "guypermarché", "héros" devient "guéroï", et mon préféré "Hitler" devient "Guitler". Je sais pas pourquoi ça me fait tant rire mais c'est tellement inhabituel, que ça me fait sourire.

Ah et ce truc infâme que les Russes adorent: le poisson séché! Ils en raffolent, moi ça me répugne. D'abord, il y a la forte odeur, puis le goût, se rapprochant de la bouffe qu'on donnerait à des chats! Eux ils disent que c'est bon avec de la bière, les goûts et les couleurs ça se discute pas hein! euh... Il y en a des rayons entiers, miam!

Aussi, les "kiosques", sortes de touts petits entrepôts fourre-tout, installés à chaque mètre, implantés dans toute la ville comme des champignons. On peut y acheter à n'importe quelle heure aussi bien de la bière que de la lessive ou du chocolat. C'est le relai des centres commerciaux, eux aussi poussant comme des champignons, depuis la dernière fois où je suis venue ici. Il est loin le temps du communisme, et ils sont le signe de l'entrée de la Russie dans l'ère capitaliste!...Ici on bosse dans les magasins du lundi au lundi, de 9h à 20h, 22h, voire 23h. Des vrais acharnés du boulot! En fait, les problèmes d'argent sont assez important ici, et c'est dur de trouver un travail bien payé. L'argent est un truc qui revient dans chaque conversation. C'est le souci n°1, on le voit comme un vrai obstacle pour accomplir le moindre truc. Il faut chercher où qu'on peut à se faire des thunes. Les Russes peuvent être très créatifs à ce sujet, les petits vieux s'échignent à la pelle pour désenneigé les rues, fouillent les poubelles. Ces problèmes ont rendus les gens très avides (cf ma directrice), très intéressés. Les grands projets et idéaux portés du communisme donnent l'impression de s'être transformés en leurs parfaits inverses. Mais c'est vraiment la galère et pour tout le monde, c'est bien ça le problème, il n'y a pas d'exception quand il s'agit de galère de thunes (le père d'Olga est chirurgien mais les fins de mois sont tout de même difficiles. Sa mère est prof mais ça compte pas, la profession est complètement déconsidérée et les profs gagnent très peu).

Et puis petit ajout sur les bus russes, ce sont les pires endroits qu'existent en Russie, après les toilettes peut-être, en tout cas s'est surtout pas là qu'il faut voir  les Russes, mais j'en ai déjà raconté un bout à ce sujet. Le truc drôle, s'il y en a un, c'est que, premièrement, parfois quand on relève la tête dans le bus, on peu voir des inscriptions en français, en finlandais ou en allemand, ce qui est assez inattendu et exotique. Les bus russes sont en fait toute les vieilles carcasses qu'on refourgue au pays quand on en veut plus. Aussi les chauffeurs russes ont cette tendance à réaménager leurs poste de conducteur en vrai petit chez eux. Avec toute sorte d'icônes, de gadgets...et ils roulent la clope au bec. Il y a leur acolyte aussi, la femme, parfois le garçon, qui a qui on paye à l'entrée de la deuxième porte et qui parfois engueule les gens parce qu'ils avancent pas assez dans vers le fond du bus. Elle a aussi, souvent une couverture sur les jambes, a fait des deux sièges où elle est installée son petit coin à elle. ça m'a amusé de voir le petit papier qu'elles accrochent souvent à la vitre avec le récapitulatif de la monnaie à rendre en fonction des billets qu'on leur donne.

Enfin, ici on bouffe de la France à toutes les sauces. Tantôt c'est Patricia Kaas, dont on a pas entendu parlé depuis des années en France qui passe à la télé dans une pub pour le thé ou le maquillage et qui écorche le russe avec son gros accent français, qui s'affiche sur les vitrines des parfumeries; tantôt c'est "La vie en rose" qu'on reconnaît à peine, lors d'une émission musicale karaoké avec la phonétique des paroles françaises, complétement massacrées pour le coup, défilant en bas de l'écran; ou c'est encore Alizée, Ingrid (qui connaît? faut mieux pas, une italienne qui chante en français et fait un carton ici, vieille imposture) en fond musical dans les centres commerciaux, ou le clip de Michael Young, sur l'écran du bar où on était allé tranquilement prendre un verre...Et le truc qu'on ressort à chaque Français qu'on rencontre, c'est "Monsieur, je ne mange pas sisse jours". La première fois des nombreuses fois où on m'a dit ça, je me suis étonnée et j'ai dit un "ah bon" qui m'a valu bien des moqueries, car il s'agit en fait de la réplique d'un film que tout le monde connaît dans tout le pays, "Les 12 chaises". ça m'a fait un peu de culture russe...

Voilà quelques petites observations amusées sur la Russie et ses autochtones.

25 février 2010

ça sent le printemps ou la Russie en mode décongélation!

Le mois de février est passé sans que je m'en aperçoive, avec son lot de découvertes.

La semaine du 8 au 13 s'est déroulée la fête de "Maslenitsa" (traduire: "la fête du gras"). Je me souviens que la grand-mère d'Olga m'avait narré, la première fois que j'étais vu ici, l'histoire d'une fête pour dire au revoir à l'hiver et annoncer l'arrivée du printemps, et qu'on faisait alors des crêpes et que les gens se retrouvaient pour célébrer cette fête. C'était la fête en question, mais je ne pensais pas qu'elle avait cette importance. Elle dure pendant une semaine et le week end de clotûre donne lieu à une grande fête. Olga m'a emmené sur la grande place du village, euh...de la ville où trône Lenine, voir ce qui s'y passait. Au programme: show sur la scène laissée pour l'occasion depuis Noël (chants traditionnels, danses en costumes, concours, le tout animé par des présentateurs en costumes ridicules) et la grande animation était de regarder les mâles russes faire preuve de leur virilité en grimpant à un poteau de 3 mètres, peut-être, pour faire retentir une petite clochette accrochée en haut. Spectacle très drôle, les participants en chiaient grave pour se hisser jusqu'en  haut, quelques-uns arrêtaient au bout d'un mètre. Ils s'étaient désapés pour s'adonner à l'épreuve (ça fait plus extrême et viril). Les uns ne se risquaient qu'à enlever le haut, les autres étaient carrément en caleçon. Ils ont bien été une 30 aine à s'essayer. Tradition sur laquelle ça vaut le coup de jeter un coup d'oeil. Et puis on s'est payé une bonne crêpe de l'épaisseur (vue l'épaisseur c'était plus un blinis)!. "De circonstance" parce que le symbole de cette joyeuse fête sont les crêpes (et oui, ils nous ont volé la recette!). La crêpe (bien grasse et huileuse) représente le soleil qui réchauffe et prend la place de l'hiver...C'est rigolo de voir, qu'alors j'avais l'impression que toute la Russie rêvait au printemps, en entendant les copains et des conversations à droite à gauche, ce désir soit érigé au rang de fête nationale.

Ma suivante découverte a été, pas plus tard qu'une semaine, quand j'ai été au Centre de français et que j'ai vu une affiche accrochée à la porte prévenant que l'Université serait fermée le 22 et le 23. Je me suis empressée de demander pourquoi cette fermeture...et une prof m'a répondu que le 23 avait lieu la "fête des défenseurs de la patrie", s'il vous plaît. J'ai ensuite pu voir que cette fête s'était transformée et généralisée en "fête des hommes" et qu'elle était l'occasion de combler d'attention les hommes de son entourage, son père ou son copain en premier.

Devant l'annonce de ce week end de 4 jours, nous avons prévu avec Olga de nous accorder un petit séjour chez ses parents. Dès notre arrivée, on a assisté aux festivités organisées pour l'occasion. Les garçons de deux écoles concouraient pour définir qui étaient les plus forts. On m'a passé le micro à un moment, sur la suggestion de la mère d'Olga, pour féliciter les vainqueurs.  Moment de solitude, j'étais pas inspirée...C'était pas de tout repos, on a fait appel à mes connaissances de francophone et j'ai aidé la maman d'Olga à faire la présentation du français dans son école, à choisir des chansons pour un concours de chanson et j'ai de nouveau rencontré ses élèves pour répéter leur pièce "Abraca 2000". On m'a aussi annoncé que pour la fête de la francophonie organisé à Vorobiovka, on aimerait bien me voir revêtir le costume traditionnel pour un petit spectacle. Je sais pas trop à quoi ça va ressembler au final, mais ça peut être marrant de faire le clown en costume...C'était chouette aussi de se balader dans le village enneigé, sur ses chemins glissants, la nuit tombée. J'ai bien sûr manger le bortsch de la maman d'Olga et été innondé de chocolats. A ce sujet, en parlant de bouffe et de ses conséquences sur ma silouette, petite anecdote: une copine d'une copine m'a demandé à la fin d'une entrevue si j'étais enceinte. Au départ, avec mon russe incertain, j'ai cru qu'elle me demandait si je voulais avoir des enfants, parce qu'en russe, "être enceinte", c'est "se préparer à être maman". Quand j'ai fini par comprendre et que je lui ai répondu que non, il y a eu un gros moment de silence. Il faut savoir que mon interlocutrice malgré son fils de 7 ans, a une silhouette de rêve, pas un pet de gras qui dépasse, comme la plupart des Russes, alors c'est sûr qu'à côté d'elle, je ressemble à une grosse vache.

Ces dernières semaines aussi, j'ai été invitée par des amis et j'ai passé de bons moments avec eux. J'ai retrouvé une copine que j'avais rencontré la premier fois que je suis venue ici. C'était chouette et très naturel de la retrouver. Et il y a aussi des concerts en prévision, du groupe de son copain. Je donne des cours d'anglais à une copine, on passe de l'anglais, au français, au russe. Nette amélioration aussi niveau relation avec ma directrice, elle m'a proposé de donner des cours individuels et de me les payer! C'est le début de la reconnaissance au milieu de l'exploitation!

Autrement, la Russie entière décongèle, la température extérieure tourne autour des 1°, parfois moins, mais en tout cas elle est souvent positive. Donc n'empêche que leur truc de fête nationale a eu son effet! La neige qui fond fait des flaques un peu partout, ce qui complique une fois encore la marche, quand on manque pas de tomber à cause du gel, on se mouille les pieds! C'est cool, je vais bientôt pouvoir troquer mon manteau col fourrure pour quelque chose de plus léger, laisser mon bonnet et me sentir libre, enfin, de mes mouvements! Et bientôt ce sera le temps des ballades et des barbec' dans la forêt, dont on me parle tant et dont je garde un très bon souvenir. A moi les chachlicks et les moments conviaux en pleine nature!

Et puis on a prévu d'aller à Moscou avec Olga aux beaux jours, je devrais aussi aller dans la capitale squatter l'appart familial d'une de mes étudiantes avec laquelle on a copiné quand elle reviendra d'Estonie, et je suis officiellement invitée dans le sud, dans la région de Krasnodar, chez les parents d'une copine, et je devrais aller très prochainement à Liptesk chez une connaissance française bien sympathique! Bref plein de projets voyages pour voir ce qui se passe en dehors de Voronezh! Yeah!

Côté apprentissage du russe, c'est moins la joie. J'en sais assez maintenant pour tout mélanger et faire de la salade quand je parle, mais quand les conditions sont bonnes (c'est-à-dire seulement avec quelques personnes que je connais bien), je me fais comprendre! On a aussi imposé le russe à la maison avec Olga, après tous ces mois passés ensemble, mais on n'arrivait pas à se faire une raison, le français ayant toujours été notre langue commune. Bien sûr on récidive parfois, mais ça risque de s'améliorer puisque Lena, une amie d'Olga, nous a rejoint et va vivre avec nous!

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2 février 2010

Vodka en attendant le départ d'un train...ou un étrange sentiment de dédoublement

SDC11637Drôle de journée...Vendredi, Tatiana ou Tania, une de mes étudiantes, s'en allant pour un semestre en Estonie, m'a fait une invitation, discrète et un peu gênée, à sa fête de départ...à la gare! Original, non? Enfin pas si fantaisiste que ça, car paraîtrait, aux dires de certaine, que c'est une tradition nationale...

Donc intriguée, ma curiosité m'a amenée me retrouver à, à peine, 13h30 avec un verre de vodka-coca (puis un deuxième une foi finie) à la main dans le parc enneigé près de la gare entouré de tous les copains de Tania, avec mon interprète attitrée, une pote à elle, sortie du fameux lycée bilingue Nikitine, chargée de tout traduire pour moi...mignon! C'était chouette d'êt re au milieu de ces gens réunis pour leur amie, de ressentir cette ambiance de départ. 

J'ai ressenti un vrai pincement au coeur à la voir partir, mais c'était une émotion pas très juste pour le peu que je connais Tania. Au passage, je l'aime beaucoup parce qu'elle est pince sans rire comme Donna dans la série That's 70s show. On a toujours l'impression qu'elle est ultra sérieuse mais très vite, on découvre qu'elle adore déconner...Bref, son départ m'a rendue toute bizarre et ce n'était pas la vodka qui était à mettre en cause! Non, je crois qu'en la voyant dire au revoir à ses potes, embrasser son amoureux, je me suis revue dans la même situation. Je comprenais exactement ce qu'elle pouvait ressentir, le décalage dans lequel elle était, elle a versé quelques larmes franches alors que ces potes lui faisaient joyeusement leur au revoir et pour eux tout continuerait normalement à Voronej...je me projetais complètement dans ce qu'elle était en train de vivre. Donc, une nouvelle fois, j'ai mesuré, la séparation avec les gens qu'on aime, un quotidien auquel on s'est attaché et qu'il paraît dur de quitter (même le quotidien de Voronej pour Tania), l'attente, la distance, le calcul des mois à être loin de chez soi...J'ai pensé à Matthieu, à Nantes et à vous...J'avais comme l'impression bizarre de me dédoubler, d'être extérieure à la scène et de ressentir des émotions qui ne m'appartenait pas...haha!!

En tout cas, c'est un peu triste de savoir que je verrai plus le visage de Tania à mes cours de français...et d'avoir senti qu'on s'apprécie et qu'on aurait pu passer du temps ensemble à Voronej et avec ses potes qui avaient l'air normaux (dans le sens pas russes, c'est-à-dire marrants), mais qu'au lieu de ça, il faudra attendre le mois de juillet. Et puis cet au revoir m'a donné à entrevoir les au revoir que j'aurai à faire au mois d'août ou septembre...mais c'est bien trop tôt pour y passer. Et puis moi aussi je ferai une fête à la gare!

30 janvier 2010

Malade...

Pas marrant! Je suis MALADE! comme je l'avais pas été depuis longtemps. Mais faut croire que c'est normal, je pense tout simplement, que j'ai pas supporté de voir passé le thermomètre en dessous des -30. Alors, après une semaine active, où j'ai passé mes examens (et bien, j'ai eu 5/5!), où les cop ains de la fac de russe sont venus partager un festin composé de pizza et de crêpes, de cours de français et ciné club, me voilà cloitrée dans l'appart. J'ai bien sûr passé le plus clair de la journée dans mon lit, je m'en suis extraite à l'occasion pour prendre des médocs pour m'aider à me remettre sur pieds, pour bouffer un peu et regarder La cité des anges (vraiment bof mais qui vaut le coup pour quelques scènes humoristiques. En tout cas, attention au camion du bucheron et trop bon les pommes!). Donc, tout ça pour dire, qu'à cause de ma maladie, j'ai pas pu allé bouffé japonais chez des copains (de toute façon j'aurais rien sentie, mon nez est HS, j'ai plus d'ouïe, j'ai du dire au revoir aussi à un concert de musique classique (oui, oui, j'adore Tchaïkovski) et renoncer à aller boire un verre avec une amie, que j'avais rencontré la première fois que j'étais venue à Voronej, et donc que j'ai pas vu depuis 3 ans. C'est con...Mais après ces deux journées de quarantaine (ha, ha), je serai en forme pour la semaine à venir!!

 

20 janvier 2010

Une rentrée casse-gueule...

Voilà, finies les vacances! (la seule et unique semaine de vacances avant mi-juin). Lundi matin, que j'ai été surprise quand je suis sortie de chez moi pour aller à l'université! Le sol ne m'avait jamais semblé aussi glissant, traître et incertain! Presque impossible de faire un pas sans risquer la chute! Le moindre coin de neige pris pour refuge laissait voir une belle plaque de glace, qui en fait recouvrait tout le sol...Quel malheur, la terre terme transformée en patinoire! Je me suis fait rire plusieurs fois en poussant des "ah!" tout en faisant valdinguer mon sac pour me rattraper...Marcher ne m'avait jamais sembler aussi dur. ça a été toute la semaine comme ça. O! Combien de fois j'ai senti mon coeur bondir en me sentant méchamment glisser! On se donne des frayeurs rien qu'à marcher ici. Résultat, mardi, je me suis vautrée royalement deux fois sur le chemin de l'université. Mais, je n'étais pas la seule, j'ai vu deux, trois personnes allongées par terre aussi, chacun son tour. Donc vigilance maximum à chaque pas, démarche de pingouin de circonstances, on se sent un brin ridicule à avancer comme si on avait un balai coincé dans les fesses...A côté de ça, les petites vieilles y vont à la pelle pour casser la glace (oui, oui, à la pelle!), c'est leur boulot!... En tout cas, j'ai percé un secret et j'ai ma petite idée sur la raison du si grand nombre de russes patineurs patineurs artistiques, c'est un art de vivre! un art cultive au quotidien!

Avec un peu d'appréhension, après tout le retard accumulé, j'ai repris les cours de russe, mais ma prof ma bienfaitrice, m'a fait un rattrapage express de tous les cours que j'avais ratés et des nouveau cas à assimiler (cette semaine, pour mon plus grand plaisir, au programme: le datif et l'instrumental!). J'ai des exams la semaine prochaine alors ça rigole pas, c'est qui faut bosser...

J'ai retrouvé mes bien-aimés élèves, on a fait l'inrattable  cours sur les fêtes de fin d'année en rance et en Russie avec dégustation de chocolat et de pain d'épices (dont on a pas manqué de me demander la recette).

Moins réjouissant, je suis retourné chercher le justificatif de mon enregistrement au service d'immigration pour les étudiants étrangers. Cette fois-ci rien de terrible, on m'a juste rappeler en sortant pour me dire que j'aurais sûrement quelque chose à payer pour mon visa plus tard!

J'ai distribué mes cadeaux à droite à gauche et j'en ai reçu aussi...meme de ma directrice, qui m'a offert un bon gros gateau bien ecoeurant! Mais passe le cadeau en lui-meme, on retiendra le caractere inattendu de cette petite attention qu'elle a daigne m'accorde! C'est une nouvelle annee qui commence? Non...

Les contacts avec ma directrice ont été assez limités. Mais elle a quand même commencé l'année en beauté en me demandant d'assister aux Olympiades de langue française, grand concours, la veille pour le lendemain. Je lui ai fait faux bond, préférant aller comme prévu à Vorobiovka chez les parents d'Olga. La maman d'Olga, comme à son habitude m'a gavé, et a organisé une nouvelle rencontre avec ses élèves avec qui elle prépare une pièce de théâtre, Abraca 2000. Ils se sont pas montrés très inspirés quand Ludmila a voulu lancé une discussion à propos des fêtes de Noël, mais une des élèves m'a fait faire ses devoirs, bonne patte, j'ai pas pu refuser...Week end bien agréable mais court (j'ai raté le bus de 7h45 alors j'ai dû attendre celui de 12h50 qui m'a fait arriver à 17h et je suis repartie à 5h du matin le lundi matin). Les paysages étaient chouettes sur la route pour aller dans ce petit village à travers les vitres du tout petit bus qui nous emmenait. Des grandes étendues blanches, en fin d'après-midi le soleil qui illuminait ces paysages, je suis passée à nouveau devant une très belle et vieille église, qui se trouve, maintenant je sais, à Bouterlinovka, juste avant Vorobiovka. Une maman et son fils m'ont divertie pendant le voyage. Elle semblait tout droit sortie d'un film d'Emir Kusturica, belle, blonde et un brin de folie avec son fils...

Voilà, c'est reparti, et avec pas mal de plaisir!

6 janvier 2010

Les mésaventures de Mlle Merdocul- épisode 4: le retour au goulag

J’ai donc retrouvé Olga, avec un plaisir dépassant ce que j’avais pu imaginer. C’était bizarre d’être de nouveau à Voronej, je me suis rendue compte en retrouvant la ville, que je m’étais habituée à ce quotidien ces derniers mois. J’ai retrouvé aussi les emmerdes, simplement des complications stériles…Je me suis pointée le lendemain de mon arrivée au service d’immigration pour les étudiants étrangers et  ils ont cherché encore une fois à me faire des problèmes. Cette fois-ci soi-disant que je me présentais en retard et que j’aurais dû venir le 30, chose tout simplement impossible étant donné que j’étais dans le bus pour Voronej et donc pas encore arrivée, on a voulu m’envoyer me faire enregistrer à la poste, le petit hargneux a collé sous le nez d’Olga un papier récapitulant tout ce qu’il aurait fallu faire en lui ordonnant de lire ... Juste pour le plaisir de me faire chier, parce que finalement on m’a dit d’aller m’amuser avec mes amis et du champagne et de rappeler après les vacances pour savoir quand chercher mon enregistrement. Le restant de cette journée du 31, l’ambiance de fête était palpable, les gens se grouillaient dans les magasins et en ressortaient les bras chargés de cadeaux, on pensait à comment organiser la soirée.

Finalement, après 3 marmites de salades toutes justes préparées, de la purée, diverses viandes ; plats typiques du Nouvel An russe, nos beaux vêtements revêtus, les amis d’Olga sont arrivés et la fête a commencé. A 6 au total, Olga, Tania, une collègue à elle, son copain Dima, un copain à lui venu d’Ukraine et moi, dans notre petite cuisine, la télé était allumée, les émissions musicales débiles réunissant toute la crème de la variété russe, s’enchaînaient sur les chaînes,  on croulait sous la bouffe (j’ai mangé du caviar s’il-vous-plaît ! et j’ai fait goûté du foie gras spécialement ramené pour l’occasion, Dima a comparé ça à un simple pâté, l’offense !…), on a bien bu. A minuit le traditionnel rituel de l’ouverture de la bouteille champagne s’est imposé. J’ai été étonnée de voir qu’en Russie on s’embrassait pas pour le Nouvel An, quand j’ai demandé quand on se faisait la bise et qu’on m’a répondu qu’on se la faisait pas…Toute la nuit, les feux d’artifice éclatait dans le ciel, et par la fenêtre, comme jamais, on voyait des gens se balader. J’ai introduit le Jungle speed en Russie. On s’est bien marré mais c’était pas gagné d’avance, j’ai même failli créer un drame avec ce jeu…Dima perdait parce qu’il confondait des cartes, il a pété son scandale en disant qu’il voulait observer toutes les cartes pour bien comprendre et ensuite reprendre le jeu. Une fois ce petit épisode de tension passé, tout s’est bien passé et on a joué comme ça jusqu’à 5h du matin en rigolant beaucoup. Toute la petite compagnie est restée dormir

Le lendemain on a encore mangé, le jungle speed ayant fait fureur, on a refait plusieurs parties et le soir, on est allé voir les décorations sur la place Lénine. C’était beau, avec un grand sapin trônant au milieu une rampe pour faire de la luge, des petits chalets, le tout entouré par la neige, une vraie féerie…on est rentré tranquillement avec Olga et au final, je me suis dit que ce réveillon avait été une réussite !

Je suis en vacances toute cette semaine. J’espère en profiter un maximum. Tout est blanc, recouvert par une grosse couche de neige ! La neige fait croutch-croutch, comme les corn-flakes qu’on mange, quand on marche dessus, il fait moins quinze !… Demain je vais dans un orphelinat à quelques kilomètres de Voronej, apporter des cadeaux aux enfants, avec un copain, un Congolais, qui a monté sa propre association et  organise des actions.

La deuxième partie de mon année a donc commencé sans trop que je le veuille, mais peut-être me réservera-t-elle de bonnes surprises. En tout cas, je garde bien en tête, un mot glissé à mon oreille par Vanessa : Profites ! Ce sera mon mot d’ordre !

С новым годом ! Bonne année à tout le monde !

 

6 janvier 2010

Les mésaventures de Mlle Merdocul- épisode 3: les retrouvailles pour Noël

Le lendemain j’ai pris le train pour Nantes. J’ai retrouvé Matthieu sur le quai de la gare. On est allé se balader dans Nantes, c’était tout simplement irréel d’être de nouveau là auprès de Matthieu après ces trois jours horribles de voyage. J’ai retrouvé mes petits parents dans l’après-midi après avoir laissé Matthieu aller au travail. Ça faisait du bien d’être à la maison.

On a passé la semaine avec Matthieu de cette façon, à se retrouver et à se laisser aller à nos occupations, mais au final en se voyant tous les jours comme l’a fait très justement remarquer Matthieu.

J’ai passé un réveillon de Noël tout simple mais bien agréable en petit comité, juste avec mes parents, Benjamin, mon frère, ma tatie, mon cousin et Matthieu, que je suis allée chercher à la gare à 23h après sa journée de travail !...J’ai retrouvé mes copains aussi. Notre bande s’est officialisée par les soins de Louis, qui l’a renommée ACLLMV. On s’est concocté un bon petit repas, on s’est fait plein de cadeaux et on a bien ri. Tout profitant de chacun, j’ai vu les jours défilés avec angoisse. J’ai vécu mon départ mardi matin, après tout juste une semaine et demie, comme une vraie déchirure, avec beaucoup de larmes de la veille de mon départ jusqu’à dans l’avion me ramenant en Russie, j’avais aucune envie d’y revenir. J’étais contente de m’être éloignée de la Russie où j’avais vécu de derniers moments traumatisants et cette courte parenthèse m’a fait beaucoup de bien pour repartir d’un meilleur pied. J’ai pas mal médit sur ce pays qui m’était si cher avant de devenir une terre austère de sauvages pendant toute cette semaine, puis je me suis mis à relativiser en me disant que c’était là qu’était ma place cette année et pas en France.

 

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La Russie, Voronej, Olga et moi...(ou Marion au pays des soviets)
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